Histoire de mon guide touristique sur Udonthani
Comme vous avez pu le constater, mon blog présente principalement des articles sur la région d’Udonthani. Suite aux questions que me posaient mes visiteurs : Qui y a-t-il à faire et qui y a-t-il à voir à Udonthani ? Je me suis lancé dans le recensement des sites qui pouvaient intéresser le visiteur de passage voire de l’expatrié. J’ai parcouru la province de long en large en prenant soin de prendre des notes et photographiant les sites que je visitais. La province recèle tellement de coins méconnus qu’à ce jour je n’ai pas encore terminé le recensement.
Certains lecteurs, fidèles à mon blog, m’ont fait une suggestion judicieuse « Pourquoi n’éditerais-je pas un guide touristique sur la province d’Udonthani »
Effectivement, après réflexion, cela pouvait être une bonne idée.
Je me suis mis au travail en passant des heures et des heures devant mon ordinateur à écrire le guide, à trier des milliers de photos et à faire et refaire la mise en page. Cela m’a pris des mois.
Vînt le moment de faire une édition brouillon. Cela m’a pris aussi du temps, quelques rames de papier et beaucoup de cartouches d’encre pour l’imprimante. En juillet 2009, mon exemplaire brouillon était imprimé.
Il fallait voir maintenant à combien s’élevait le coût d’impression pour éditer ce guide. Nous avons été voir, Nook et moi quelques imprimeurs avec mon guide brouillon pour qu’ils nous fassent des devis.
Le premier imprimeur consulté proposait : 40 000 bahts pour 500 exemplaires et 50 000 bahts pour 1000 exemplaires.
Le deuxième, 30 000 bahts pour 500 exemplaires et 50 000 bahts pour 1000 exemplaires.
Le troisième, 47 500 bahts pour 500 exemplaires et 60 000 bahts pour 1000 exemplaires.
J’ai donc opté pour le deuxième, 500 exemplaires pour 30 000 bahts.
Maintenant vînt pour moi deux questions : Comment financer et comment sera distribué ce guide ?
Deux solutions se présentaient à moi :
1) Financer moi-même ce guide puis ensuite le mettre en vente, ce qui ne m’intéressait pas.
2) Trouver des annonceurs publicitaires qui financeraient le guide afin que ce dernier soit distribué gratuitement.
Ne voulant pas que ce guide soit vendu, j’ai opté pour la deuxième solution « trouvez des annonceurs publicitaires qui me feraient confiance dans cette entreprise ». Nous étions arrivés en septembre.
Mettant en priorité 1 les établissements francophones et en priorité 2 les établissements thaïs, j’ai donc contacté les établissements d’Udonthani que je connaissais personnellement mais aussi les établissements francophones de Thaïlande que j’avais recensé sur le net. Au total, 9 annonceurs se sont fait connaître, 7 francophones et 2 thaïs ce qui me permettait de faire non pas un tirage de 500 mais de 1000 exemplaires. Je remercie au passage ces annonceurs.
Nous sommes maintenant en novembre.
Le 21 novembre je retourne voir l’imprimeur avec une clé USB sur laquelle se trouve mon guide avec les dernières améliorations de faites ceci afin de voir s’il n’y a pas de problème de dernière minute. Pour lui tout est OK. Je suis soulagé.
Le 25 novembre, journée de stupeur et de satisfaction. Je reçois ce jour le dernier règlement d’un annonceur. Je peux donc faire le tirage. Je retourne voir l’imprimeur pour lancer l’affaire. Là, STUPEUR, l’imprimeur me dit que le coût d’impression pour 1000 ex n’est plus de 50 000 bahts mais de 100 000 bahts prétextant qu’il y a beaucoup de couleur sur mon guide. Mon guide, il l’avait vu lors du devis et de plus il l’a revu il y a deux jours mais ne m’avais rien dit. Cet escroc, car pour moi c’en est un, profite du fait que je suis un étranger pour me demander le double. J’ai cru tomber à la renverse et voir mon projet tomber à l’eau mais je pensais surtout aux annonceurs à qui j’avais dis que le tirage serait de 1000 exemplaires.
Dans ce cas là il faut rester zen et prendre rapidement une décision. Nous sommes en Thaïlande donc pas d’énervements. Je lui ai fait savoir que j’allais réfléchir à sa « nouvelle » proposition sachant parfaitement que je ne viendrais plus le voir.
Nous allons voir un autre imprimeur que Nook avait repéré sur la route. Nous lui montrons le guide et lui demandons un devis.
-50 000 bahts pour 500 exemplaires.
-75 000 bahts pour 1000 exemplaires.
C’est encore de trop pour moi. Les 50 000 bahts de mes annonceurs ne sont pas à rallonge.
Je décide de retourner voir le tout premier imprimeur qui m’avait proposé en juillet 50 000 bahts pour 1000 exemplaires.
Le responsable revérifie mon guide papier et mon guide informatisé. Pour lui il n’y a aucun problème, le coût reste à 50 000 bahts pour 1000 exemplaires. Me voici LARGEMENT SOULAGE. Il me propose de me faire une impression d’un exemplaire pour demain 11h00 afin que je me rende compte du résultat. Il me propose aussi un autre type d’attache que faite par des agrafes. C’est un peu plus cher mais il ne me fait pas payer le supplément. C’est OK, je traite avec lui. Comme quoi tous les autres étaient des arnaqueurs et comme quoi il faut toujours se méfier avec les thaïs. Mais ça je le savais déjà.
Le 26 novembre :
Je retourne voir l’imprimeur à l’heure H. Le résultat de l’ébauche qu’il m’a fait me convient parfaitement. Je vérifie la mise en page, tout est OK. Je lance l’impression pour 1000 exemplaires. Délai : Une semaine. Je donne 30000 bahts d’avance. Le reste, 20000 bahts à la livraison.
J’envoie un e-mail à tous mes annonceurs pour les en avertir.
Le soir, à la maison je relis l’exemplaire que m’a remit l’imprimeur et là, STUPEFACTION, je m’aperçois que le titre du livre a été reprit par une personne de l’imprimerie et a fait une faute d’orthographe. Il a écrit Français sans la cédille sous le C.
« Udonthani et sa province »
« Le guide touristique en francais »
Pour le titre du livre, ça le fout mal, et à cette heure, il est trop tard pour retourner à l’imprimerie. Je rage car en vérifiant l’ébauche de base, je n’ai fait attention qu’à la présentation de la mise en page et non pas au texte qui pour moi était bon. Je ne savais pas qu’une personne avait retravaillé mon titre.
Le 27 novembre :
Dès 8 heures je suis à l‘imprimerie. Je vois le responsable et lui explique le problème. Il est un peu dans l’embarras et moi aussi car il a déjà édité la couverture. Il va cependant faire la correction.
Le 2 décembre :
L’impression est terminée.
Je récupère les guides, le résultat est remarquable pour moi. Je souffle un bon coup. Que de soucis rencontrés pour éditer un bouquin en Thaïlande. J’envoie un nouvel e-mail à mes annonceurs pour les avertir et les inviter au lancement officiel du guide qui sera fait chez moi autour d’un casse-croûte à la française.
Date prévue : le samedi 12 décembre 2009. (Date non définitive)
A partir de ce moment là il va me falloir gérer toutes les critiques des lecteurs. J’espère qu’il y en aura plus de positives que de négatives. Mais seules les personnes qui ne font rien ne risquent rien.
Dans le prochain article je présenterais mon guide.